Trois bacs de chimie ­- révélateur, bain d’arrêt, fixateur –  papier baryté, lumière rouge dans la buanderie … C’est en découvrant les magies de la chambre noire et du travail de tirage sous un agrandisseur aux côtés de mon père que j’ai décidé de devenir photographe. J’avais 12 ans.

Bac cinéma, beaux-arts en communication visuelle, si la formation et l’expérience existent, la transition au numérique au sortir de mes études chamboule les codes et la manière d’appréhender la photographie. Je m’en éloigne un peu. J’ai l’occasion de diverses expériences professionnelles et celle de construire une famille avec l’homme de ma vie.

Trois enfants plus tard, j’ai renoué à chacune de leur arrivée avec le plaisir de capter l’éphémère miracle de chaque instant. Et j’ai travaillé à me mettre à la page… La chambre noire est devenue numérique, bureau/ordinateur… Moins glamour !  Si je ne manipule plus la lumière sous l’agrandisseur, j’ai découvert d’infinies possibilités avec ces outils informatique pour sublimer encore mieux mes images.

Ainsi j’ai décidé de me consacrer à ma passion : capter l’essence des êtres et des choses et garder trace du miracle. Parce qu’il n’y a pas deux moments qui se ressemblent, parce que chaque minute, chaque jour, chaque saison est unique, il me semble essentiel d’être attentif à vivre pleinement ces instants de grâce aussi simples soient-ils. Mes images en portent l’intention.